L'aspartame a été découvert en 1965, et il est autorisé en France depuis les années 80. Il est aujourd'hui l'édulcorant de synthèse le plus utilisé dans l'industrie alimentaire. Il se retrouve dans plus de 6000 produits (chewing-gum, boissons « light », plats cuisinés…) dont plus de 500 produits pharmaceutiques. Selon certaines études, il s'agirait pourtant de l'une des substances les plus dangereuses sur le marché !
Des points de vue qui s'opposent :
La consommation de cet édulcorant de synthèse est très contestée, elle a fait l'objet de nombreuses études scientifiques, surtout sur les produits issus de sa décomposition dans l'organisme. À la suite de recherches et d'études approfondies de sa sécurité, l'EFSA (l'Autorité européenne de sécurité des aliments) a considéré que cet édulcorant de synthèse était sûr pour la consommation humaine. Le Comité Scientifique sur l'Alimentation de la Commission Européenne a conclu qu'aucun argument ne permettait actuellement de démontrer que l'aspartame est nuisible. Pourtant, d'autres études montrent que sa consommation comporte des risques. C'est par exemple le cas d'une étude scientifique finlandaise, publiée en janvier dernier. Elle a mis en cause l'aspartame comme étant à l'origine de cancers et de naissances prématurées. L'étude, réalisée auprès de plus de 60 000 femmes enceintes, démontre une forte corrélation entre la consommation d'aspartame dans les boissons allégées et les accouchements prématurés. Cette étude permet de relancer le grand débat sur les dangers de cet édulcorant de synthèse. Devant ces éléments nouveaux, l'EFSA a demandé une prolongation du délai de réévaluation complète des risques associés à l'aspartame. Le doute s'installe quant à l'innocuité de cet édulcorant de synthèse fortement soutenu et défendu par l'industrie agro-alimentaires et para pharmaceutique. Officiellement donc, il faudra attendre Mai 2013 et le rapport de l'EFSA pour connaître les dangers officiels de cette substance. En attendant, c'est à chacun d'entre nous de décider. Dans le doute, faisons confiance à notre bon sens. Il s'agit après tout d'un édulcorant chimique, de plus en plus controversé et qui n'apporte rien d'indispensable à notre organisme. Le bon sens voudrait donc que l'on s'applique le principe de précaution et que l'on retire (ou limite sérieusement) la consommation de cet additif chimique contenu dans Soda (light, zéro…), les chewing gum… etc Bien entendu, réduire votre consommation d'aspartame ne doit pas signifier augmenter votre consommation de sucre. Gardons à l'esprit que nous mangeons d'une manière générale trop sucré par rapport à nos besoins réels, et qu'il convient aussi de revoir nos habitudes pour réduire notre consommation de sucre.
L'aspartame et notre métabolisme :
Il s'agit de l'édulcorant le plus fréquemment utilisé du fait qu'il n'apporte que très peu de calories. En effet, il a un pouvoir sucrant 200 fois supérieur à celui du sucre et une très faible valeur énergétique. Cependant, il peut constituer un danger une fois consommé car lors de sa digestion, il se décompose en plusieurs substances. Leur présence suscite une réflexion du point de vue de la sécurité.
- La phénylalanine : Il s'agit d'un acide aminé naturel et essentiel pour le corps humain. Cependant, la consommation régulière d'aspartame génèrerait un taux beaucoup trop important de phénylalanine au niveau cérébral. Cette augmentation excessive engendrerait une chute de l'hormone cérébrale de la bonne humeur pouvant conduire jusqu'à la dépression. Le corps n'ayant pas besoin de plus de phénylalanine, il n'est donc pas nécessaire de consommer de l'aspartame. Enfin, il faut faire très attention pour les personnes souffrant de phénylcétonurie (maladie génétique). Elles doivent contrôler de façon très stricte leurs apports en phénylalanine. Dans ce cas, la consommation d'aspartame est contre indiquée.
- Le méthanol : (alias l'alcool de bois). Il s'agit d'un alcool naturellement présent dans des aliments courants. Il correspond, en poids, à 10% de l'aspartame. Les effets le plus connus du méthanol sur un être humain sont les problèmes de vue, mais il existe aussi d'autres symptômes (maux de tête, bourdonnement d'oreilles, vertiges, frissons, trous de mémoire, troubles du comportement...). Il est recommandé de ne pas dépasser la dose de 7,8 mg/jour.
- La dicétopipérazine : Il s'agit d'un produit de décomposition de l'aspartame qui se forme à une température supérieure à 30 �C. Même si certains pensent qu'il pourrait être impliqué dans l'apparition de tumeurs au cerveau, aucune étude scientifique ne le prouve pour l'instant. Attention, cependant, à ne pas dépasser la dose journalière, fixée à 7,5 mg/kg/jour.
Enfin, ironie du sort, un certain nombre d'études disent que l'aspartame fait grossir car celui-ci créerait un besoin excessif de sucre. Par exemple, une étude réalisée par l'Ame � �rican Cancer Society sur 80 000 femmes pendant 6 ans a prouvé que les femmes qui consommaient des édulcorants artificiels ont pris davantage de poids que celles qui n'en consommaient pas. Une seconde étude a été effectuée sur des souris diabétiques, l'absorption de cet édulcorant entraînerait une augmentation de la glycémie (taux de sucre dans le sang) ! La consommation régulière d'aspartame représenterait donc un danger pour la santé des consommateurs. Certains pays en prennent conscience et, malgré la pression des lobbys, commencent à réfléchir aux problèmes de santé publique.